mercredi 10 février 2016

un commencement qui sonne la fin

Et voilà, il y a un mois et 8 jours un évènement annonçait un commencement. 
Ce commencement se suivait d'une fin.

Comme tu le sais, l'année 2015 a été chargée : une très grosse déception, un super voyage, un déménagement futur (qui ne se fera qu'en 2016 le 3 février plus précisément) et une très belle nouvelle qui m'a suivie de mai à décembre.
Cette nouvelle a été le changement futur de notre vie à 4. En effet, elle allait passer à 5.

Cette grossesse n'a pas été une joie entre les douleurs, les déceptions amicales et les nouvelles importantes qui ont bouleversé notre vie et le stress qui a été plus que présent.


Je n'en pouvais plus et je voulais que cette grossesse se finisse. Mon homme voulait que ce petit être pointe le bout de son nez en 2015 (bah oui pour les impôts c'est quand même plus sympa).

Je me suis dis qu'on aurait un farceur ou une farceuse :)

En effet, le travail a commencé le 31 décembre 2015 vers 18h. Contractions régulières mais largement supportables donc je ne m'alarme pas.
Vers 23h, pas de changement mais mon homme veut aller à l'hôpital pour vérifier que tout va bien ou que ça ait commencé ou qu'on lui dise "ne bougez pas c'est pour tout de suite !!! Préparez la déclaration d'impôt ! (bah oui il n'est pas encore minuit :p. Je me moque ce n'est pas bien !!!).

On y va tranquillement. On arrive à 23h30. Là, je dis à mon homme que c'est mort. On aura un bébé de 2016 à moins que ça fasse plouf mais faut pas rêver.
On m'installe pour un monitoring (en regardant le feu d'artifice du nouvel an par la fenêtre. Oh la belle rouge !). Effectivement, j'ai bien des contractions régulières mais pas d'effet sur le col. 
On habite à 20 minutes. Je me dis qu'on me renverra chez moi. Mais non, on refait un monitoring 3h plus tard. Je commence à avoir des contractions douloureuses. Yes !!! Ca, y'est ça commence !!!

Ah ben non, et en plus une anomalie se présente dans le tracé mais on ne me dit pas quoi. Du coup, on m'installe dans une chambre et on me dit qu'on en fera un autre dans 3 heures. Mon homme rentre dormir pour être en forme et me soutenir.
A peine parti, je pleure car à ce moment là, je réalise également que les contractions se sont arrêtées. Farceur ??? Oui, je pense mais à jouer sur mes émotions, ce n'est pas vraiment cool.

Lors du premier monitoring, les sage femmes m'ont demandé quel était mon projet de naissance. J'avais une idée très précise de cet accouchement. Je le voulais naturel, si possible debout et surtout sans péridurale.
Mon premier accouchement a été déclenché et j'en ai un mauvais souvenir donc je ne voulais plus le vivre voire à choisir je préférerai une césarienne.
Mon deuxième accouchement, la péridurale n'a pas eu le temps de faire effet. Donc, je me dis que je peux en faire abstraction et surtout la salle d'accouchement ressemblait à un bloc opératoire ... c'était super glauque ! 
Dans cet hôpital, les salles d'accouchement sont naturel avec des baignoires et de quoi accrocher un hamac si besoin. Ils ont des ballons et le personnel est très ouvert sur les désirs des mamans. Les chambres non nature n'ont juste pas la baignoire et sont informatisées car la maman doit être "branchée".

On est donc le 1er janvier 2016, la journée va se passer lentement. Plus aucune contraction ou très peu, je refais des monitoring toutes les 3/4 heures. Les sages femmes sont overbookées et les monito au lieu de durer une demie heure durent 1h30. Au moins, elles arrivent à avoir 2 contractions (que je ne sens absolument pas).
Mon humeur commence à se faire sentir et je me demande pourquoi on ne me laisse pas rentrer. Il s'agit d'un faux travail donc c'est bon, si ça recommence on revient et hop !

Le 2 janvier, je refis un monito vers 8h. Le service change et je découvre une nouvelle sage femme. Elle me parle enfin et me dit que malgré le peu de contraction, il y en a certaines où il y a eu une faiblesse cardiaque de notre bébé. Rien d'alarmant non plus mais bon. On refait un monito et on voit ce qu'il dit.
Paf de nouveau une faiblesse, elle attend l'avis des internes. 
Les internes hésitent. Par rapport à mon terme, je suis à 39SA + 1 donc ils attendent l'avis du gynécologue de garde. 

Entre temps, je demande pour le don de cordon mais comme la veille était un jour férié et qu'on était samedi, il n'y a pas de transport. De ce fait, ils ne peuvent pas prélever car le sang ne pourra pas être transporter. Une déception de plus ... 

Vers 11h, l'avis du gynécologue tombe. Je vais revivre mon premier accouchement exactement pour la même chose.
La sage femme me le dit avec beaucoup de douceur car elle sait que je ne voulais pas de ça. Elle nous demande de chercher une tenue pour le bébé.
On retourne à la chambre. On choisit sa première tenue. Je retiens mes larmes. Je voulais un accouchement naturel, on va me le déclencher avec la douleur qui va et la péridurale.
On va me perfuser... J'ai une peur bleue des piqûres ...
Je ne dis rien, je sais que si je parle je pleure ... (en écrivant, j'ai les larmes qui montent)

On retourne dans une autre salle d'accouchement non nature, bah oui je vais être branchée. L'anesthésiste vient car je n'avais pas eu le rendez vous. Je lui dis ma phobie des piqûres et que je rêverai ne pas l'avoir. Il me répond gentiment que ça l'arrangerait car il est débordé. Il sourit.

Je découvre un personnel avenant qui prend le temps d'expliquer les choses et prend en compte les sentiments d'une maman stressée et déçue.

La sage femme me pose la perfusion et commence à envoyer l'ocytocyne par la perfusion. Pour ma première, j'avais eu le tampon.
Je découvre donc un déclenchement en douceur car elle augmente la dose au fur et à mesure. Il est midi et vient nous voir, enfin me, toutes les demie heure. 
J'encaisse bien les contractions qui se font plus douloureuses à mesure qu'elle augmente la dose (logique !). Je gère et m'autofélicite car juste la respiration et la concentration m'aide à supporter la douleur. 

15h, elle revient me voir et m'ausculte. Le col n'a toujours pas bougé malgré les contractions.
Dans ma tête, je désespère. Ce bébé ne veut pas venir et nous le fait bien comprendre. En même temps, il est bien dans sa piscine, repas à volonté, des battements de coeur pour berceuse, bref que du bonheur !

La sage femme décide de lui vider la piscine. Et là ... là ... 

Je pleure et je ne gère plus rien mais vraiment plus rien.

Mon homme avait une mission : être le garde fou pour la péridurale, que si je la réclame qu'il me dise que non je peux y arriver sans.

Je crois que je n'ai jamais autant pleuré de ma vie. 

15h30, la sage femme arrive ... Pourquoi ?? Je découvre que mon homme l'a appelé. Je lui dis que je ne veux pas la péridurale.
Il me répond que ce n'est pas pour la péridurale mais qu'il a l'impression que j'ai besoin de pousser à chaque contraction et donc voulait que la sage femme contrôle que tout va "bien".
Je suis passée de 2 à 7 en une demie heure. Et je passe à 8 à la contraction suivante.
La sage femme reste avec moi et appelle son étudiante pour soutien.

Elle me tient la jambe repliée pendant les contractions. Je poussais avec les pieds, j'avais les jambes qui tremblaient.
Elle me parle doucement et me demande comment je veux accoucher. N'ayant pas eu la péridurale, je peux accoucher comme je le souhaite mais je n'ai plus de force. Et je sens que mes jambes ne me tiendront pas. Mais je ne veux pas des étriers et je n'arrive plus à réfléchir les contractions sont trop rapprochées trop présentes, trop beaucoup trop douloureuses.
Elle met des cales pied qui m'aideront énormément car je m'appuie dessus pour m'aider à pousser et en même temps, je soulève mon bassin.

Ma cacahuète arrivera à 16h10, le 2 janvier 2016. 

Je ne retiendrai qu'une chose de cet accouchement : il a été très violent pour moi par l'intensité de la douleur, par le non naturel que je désirai plus que tout.
MAIS !! ma victoire personnelle est là, je n'ai pas eu la péridurale malgré le déclenchement et pour ça, je suis fière de moi (en même temps, je n'aurai pas eu le temps de l'avoir si je l'avais demandé) !
Mon homme m'a dit qu'il était fier de moi et ses mots resteront gravés longtemps je pense !

Cette naissance est le commencement notre vie à 5 mais aussi une fin. 
Elle est la dernière naissance dans ma famille.
Pour mon deuxième, j'ai voulu un troisième 5 minutes après avoir accouché. Et pendant 4 ans, j'avais toujours ce sentiment de vide, de ne pas être complète ... 

Cette naissance, je suis sûre, sera la dernière. Je me sens bien. 

Ma famille est au complet. 

Et je l'aime comme ça ! 


2 commentaires:

  1. Choupinette! J'ai aussi accouché très rapidement pour ma deuxième (et la troisième) sans péri et ce fut assez traumatisant. Bon, les 23h de ma première sans péri n'étaient pas top non plus xD. Félicitations !!

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