jeudi 19 mai 2016

une fille

Attention pavé bordel ! 

Voilà 3 mois bientôt 4 que j'ai déménagé dans le Rhône depuis mon Bas-Rhin natal.

Si tu as suivi, tu sais que j'ai déjà fait un break en Isère. Un break de 2 ans et demi bien trop long à mon goût.

Il y a un peu plus d'un an, j'avais des amis en or ou du moins un ami en or.
Dans cette même période, nous décidions d'agrandir notre famille d'un petit bout de cul tout rose.
Et c'est là que tout est parti de travers.

J'apprends que je suis enceinte mais cette amitié vole en éclat (j'ai encore du mal aujourd'hui).
Je le vis très mal mais je dois prendre le dessus une petite cacahuète grandit.


Les mois passent et, enceinte de 5 mois, j'apprends qu'on va devoir redéménager à choisir entre Paris et Lyon. Ce sera Lyon.

Mon avenir à moi rien qu'à moi devient très flou, très stressant.
Je dois accoucher et tout de suite après déménager.

Pour beaucoup, je l'ai choisi et je ne dois rien dire.

Alors non je n'ai pas choisi de déménager dans cette ville.

Depuis ce jour, je n'ai pas eu l'accouchement de mes rêves. J'apprends que je vais surement me retrouver au chomage.
Les impots continuent d'augmenter et les aides de baisser voire d'être supprimer.

Je prends sur moi mais je sature. Chaque jour son lot de mauvaises nouvelles et son lot de déception.

Je compte sur les doigts les personnes qui prennent des nouvelles de leur propre initiative. A moi de demander des nouvelles, bah oui c'est moi qui suis partie !

Je suis usée, le moral usé au point que je ne veux plus de cette vie, de ces sacrifices permanent.

Je ne suis pas mère au foyer. Je sais qu'on ne fera que survivre avec un seul salaire mais que travailler serait l'équivalent de donner mon salaire en garderie pour mes enfants. Quel intérêt ??

Aujourd'hui, je paie encore des erreurs passées il y a 9 ans. Pas par moi bien sur mais bon, il parait que j'ai choisi cette vie.

J'en suis venue à regretter d'avoir eu mon dernier enfant car depuis tout va de plus en plus mal. Pas mon couple mais simplement ma vie.

Alors aujourd'hui, je ne lutte plus. Je ne chercherai plus des nouvelles auprès de personne qui ne veulent pas en donner ou qui ne me veulent plus dans leur vie.

Je ne répondrai plus à la question "comment vas-tu ?" car je préfère ne pas répondre plutôt que de mentir. Et même si je te disais que ça n'allait pas tu ne voudrais pas l'entendre. 

Pour le moment, je survis grâce aux sourires permanents de ma fille, de ses rires si doux et paisibles, comme si elle savait que la vie de sa maman n'est pas belle alors elle l'adoucit à sa manière. Cette chance que ma fille soit facile à vivre 

Derrière mon clavier, il y a une fille, une femme qui n'existe plus.

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